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À propos

Commun numérique

OpenFisca est un commun numérique : c’est un logiciel libre conçu, développé et utilisé par de nombreuses personnes à travers le monde à travers des processus démocratiques tels que Requests For Comments (RFCs) et discussions publiques.

Communauté

En tant que contributeurs à un commun, nous faisons collectivement de notre mieux pour faire de notre communauté un espace où chacun peut s’exprimer et se sentir libre d’être qui il est. Les règles que nous mettons en place à ces fins évoluent au fur et à mesure que nous apprenons ce qui marche et ce qui ne marche pas. Si vous êtes victime ou témoin d’un comportement qui vous semble inapproprié dans un espace associé à OpenFisca, merci d’ouvrir une discussion sur l’espace Slack ou d’envoyer un courriel à l’équipe core.

Histoire

Le développement d’OpenFisca a commencé en mai 2011 au Centre d’analyse stratégique (renommé France Stratégie en avril 2013), avec le soutien de l’Institut d’économie publique (IDEP, Aix-Marseille).

OpenFisca a été initialement développé comme une application de bureau utilisant la bibliothèque Qt avec une API Python. Son code source a été publié sous une licence de logiciel libre (AGPL) en novembre 2011.

Début 2014, Etalab a commencé à utiliser OpenFisca et est rapidement devenu un contributeur majeur. Après avoir organisé un hackathon pour donner plus de visibilité au produit, son équipe a décidé de :

  • arrêter le développement de la version Qt ;
  • séparer le moteur de calcul de son interface utilisateur de bureau ;
  • proposer une API web en plus de l’API Python ;
  • démontrer la valeur de l’API web en développant des applications incluant une interface web ;
  • offrir un accès public à cette API web.

Le moteur a été largement amélioré par Etalab, tandis que le modèle français a été amélioré et mis à jour par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) avec l’aide de l’IDEP et de l’Institut des politiques publiques (IPP). Quelques mois plus tard, beta.gouv.fr a commencé à utiliser l’API et à étendre le modèle pour fournir des services publics numériques, en déployant un premier outil consolidé d’évaluation des prestations destiné aux citoyens, Mes Aides, et un calculateur de bulletin de salaire.

En 2016, le Sommet de l’Open Government Partnership (OGP) à Paris a démontré la valeur internationale d’OpenFisca : une petite équipe de mainteneurs d’OpenFisca France et de volontaires d’OpenFisca Tunisie a réussi à modéliser l’impôt sur le revenu du Sénégal en moins de 36 heures, en livrant un simulateur complet doté d’une interface web pendant le hackathon de l’OGP, remportant le premier prix.

Cela a conduit en 2017 à un effort conjoint d’Etalab et de beta.gouv.fr pour améliorer la stabilité, la réutilisabilité et la facilité de contribution à OpenFisca. Cet effort s’est traduit par des améliorations techniques majeures, une réécriture complète de la documentation, le lancement de openfisca.org pour remplacer openfisca.fr, et l’ajout de nouveaux contributeurs d’autres agences françaises ainsi que de nouveaux réutilisateurs internationaux avec une expérimentation en Italie et un outil de simulation des aides sociales pour la ville de Barcelone.

En 2018, le responsable produit qui avait dirigé les efforts d’internationalisation est parti en Nouvelle-Zélande, où le Service Innovation Lab récemment créé terminait la rédaction de son rapport Better Rules. Cet élément théorique fondamental correspondait parfaitement à la mise en œuvre par OpenFisca de la « transformation de la loi en code », ce qui aboutit à l’application Rates Rebate, le premier service en production en dehors de l’Europe. D’autres zones de la région Pacifique (Australie, Polynésie, Canada) ont été progressivement exposées à OpenFisca et l’ont adopté.

En 2019, OpenFisca est reconnu comme logiciel libre le plus innovant par la Commission Européenne à travers son programme Joinup.
Cette même année, le premier simulateur LexImpact destiné aux parlementaires naît. Cet outil d’étude d’impact fourni par l’Assemblée nationale leur permet d’évaluer l’impact de réformes sur des cas types ou l’ensemble de la population française en quelques secondes.

En 2020, compte tenu de l’adoption croissante dans les administrations et de la masse critique de contributeurs, la DINUM a décidé de cesser de financer les efforts de croissance et de maintenance d’OpenFisca, suggérant que ceux-ci soient financés collectivement par les réutilisateurs. Une équipe cœur minimale a été maintenue grâce à un financement de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), mais la croissance et les améliorations techniques ont considérablement ralenti en l’absence de modèle économique clair.

En 2021, des membres de la société civile ont commencé à modéliser la législation britannique, puis américaine, ce qui a conduit à la création de PolicyEngine.

En 2022, alors que l’utilisation augmentait dans plusieurs pays sans contribution claire à un moteur de plus en plus obsolète, les moyens d’un fonctionnement durable d’OpenFisca indépendamment de tout État ont été évalués par l’équipe centrale sur les fonds ANCT.

En 2023, la communauté OpenFisca est sélectionnée parmi plus de 1 000 candidats sélectionnés par l’OCDE et reçoit le prix d’innovation Edge of Government au World Government Summit.